La-vie-en-Poesie

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Le Pont

 

Le Pont

 

 

 

Il était une forêt, étrange et charmante,
A l’orée accueillante et au couvert ombreux.
Les oiseaux y chantaient de manière étonnante,
Et suivre ses sentiers était aventureux.

 

Elle était traversée par une ample rivière
Qui courait, coléreuse, de l’Est à l’Ouest,
Et qui désunissait son âme forestière
En deux contrées singulières et manifestes.

 

Le Sud était le fief élu de la beauté,
Du doux, de l’innocence et du ravissement.
Quant au Nord, inquiétant, ténébreux et hanté,
Nul ne s’en approchait sans risques et tourments !

 

Pourtant, c’était au Nord qu’était l’endroit sacré
Où la reine des fées siégeait en son pouvoir.
Elle était isolée dans ce lieu consacré
Depuis des millénaires, aux mains d’un démon noir.

 

Et pour l’en délivrer, de nombreux chevaliers
Avaient un jour tenté de traverser le Pont :
Unique et vague accès qui tenait reliées
La canopée du Sud au Nord qui lui répond.

 

Mais le Pont ne se laisse aisément emprunter.
Son arche est invisible à des yeux ordinaires.
Nul ne franchit les flots impétueux sans Teyh,
Le sésame magique et secret des sorcières.

 

Si vous trouvez le Teyh au hasard de vos routes,
Hâtez vous sans compter vers la sombre forêt,
Jetez-le sans regret, sans scrupule et sans doute
Au fond de la rivière qui enfle ses rets.

 

Alors le Pont d’ébène, d’ambre et de lumière
Apparaîtra, glorieux, sous vos yeux ébahis,
Et vous pourrez courir, sauver la prisonnière,
Et bouter le démon hors de ce paradis !

 

Pour votre récompense, vous aurez en noces
La douce et belle reine, et vous retrouverez
Le Teyh sous le sabot d’un pégase albinos.
Plus merveilleux destin peut-il être rêvé ?



23/01/2013
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