Adolescence perdue
Adolescence perdue.
C’est quand elle est partie qu’on sait ce qu’elle valait.
C’est quand elle n’est plus là, que l’on entend sa voix.
Elle, cruelle torsion de l’âme, mon désarroi.
Elle, belle et sauvage, essence de mon reflet.
Que fut-elle, sinon cette conjoncture unique
De sentiments, d’émotions sur-développées ?
Cet état de conscience, aigüe et magnifique,
Qui mets tout l’univers à portée de pensée.
Engoncés dans leur vie égoïste et banale,
Moi, vibrant à l’unisson d’un monde en émoi
Il me tardait d’agir, de combattre le mal !
Je ne comprenais pas ces adultes stupides
Avec tout ce pouvoir et qui n’en faisaient rien,
Alors que moi, et mon savoir de collégien,
Nous sentions prêts à soigner ce monde invalide.
Puis me voilà aujourd’hui, adulte à mon tour.
Mais ais-je pour autant ce pouvoir dans les mains ?
Je n’y crois plus, tous ces combats me semblent vains.
Je suis petite, étroite et stupide à mon tour.
Ah, où donc es-tu, adolescence perdue ?
Passion, innocence, enthousiasme et conviction,
Valeurs sacrées d’une jeunesse révolue.
Pour moi, c’est terminé. Je n’ai plus d’illusions.
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