A l'ombre de la clarté
A l'ombre de la clarté
A l'ombre de la clarté, il y a le gris,
Perplexe et indécis, qui ne sait pas choisir
Entre l'obscurité de l'ombre qui aigri
Et la claire lumière, augure du plaisir.
Le gris n'est pas mauvais, il ne veut pas maudire
Mais il est effrayé par les éclats de joie.
Alors il se replie et s'en va sans mot dire
Vers le confort voilé de son cœur qui rougeoie.
A se tenir ainsi, sur l'arrête confuse
Qui conduit au chagrin ou à l'enchantement,
Le risque est de céder aux excès qu'on refuse
Et de perdre son âme encor' plus sûrement.
Choisir, à petits pas, d'avancer prudemment
Vers les bons sentiments, l'émotion, la tendresse,
Sans laisser déferler le fol enivrement
Des passions qui détruisent avant qu'on ne les dresse,
C'est échapper un temps au marasme funeste,
À la triste infortune, au drame du néant.
C'est s'habituer au beau et le rendre digeste
Et pouvoir progresser à foulées de géant.
Le gris devient plus clair, il se perle et se nacre.
Il se vêt de douceur, de chaleur et se pare
Des plus beaux mots d'amour, et se prépare au sacre
De la Vie, qui défie, et qui nous accapare.
18.10.2010
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