La-vie-en-Poesie

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Parce qu'aimer être aimé est vanité

 

 

 

 

 

Parce qu'aimer être aimé est vanité

 

Un poème est peut-être un trop fragile enfant.
On l'a tant désiré, attendu sous tension,
Et on l'a mis au monde avec tant de souffrance,
Que peut-être on ne peut supporter les offenses
Que lui fait sans savoir, par son inattention,
Le lecteur insensible qui mine et pourfend.

 

Il est comme un jardin que l'on a dessiné
Avant de retourner la terre et de planter.
Le labeur et le temps que l'on y a passé
Avant que les rosiers aient fini de pousser,
Et avant que les roses se soient parfumées,
N'ont de valeur que quand les oiseaux sont posés.

 

On peut crier partout qu'on écrit que pour soi
Et qu'on apprécie même d'être critiqué,
N'en croyez pas un mot. On est déchiqueté
Par le moindre bémol. Battu, découragé
Par votre indifférence, quand on a risqué
De dévoiler notre âme et que l'on vous déçoit.

 

Mais aimer être aimé n'est rien que vanité.
Je suis faible et je sais combien c'est un péché
Que de vouloir vos cœurs se pâmant à mes pieds.
Pourtant dans chaque vers livré sur le papier,
Je prédis qu'une flèche vous est décochée
Et rêve de vous voir étendus, envoutés.

 

Allez, lapidez-moi, mettez-vous en colère !
Je mérite vos foudres et je plaide coupable.
Honte à la rimailleuse qui cherche la gloire !
Je suis un animal exposé sur la foire,
Soumise aux jugements, aux leçons qui m'accablent…
Moi, je veux votre amour pour unique salaire.

 

 

26/04/2010

 

 

 



05/01/2013
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